Le Mas Amiel doit sa réputation aux vins doux naturels (Maury en Roussillon), mais le manque d’intérêt du grand public pour ces vins a conduit le Domaine à se diversifier et à élaborer des vins secs : on pourrait comparer cette démarche à celle initiée par Dirk van der Niepoort dans le Douro portugais (Porto puis vins secs).
Alt. 433M, sur granite/gneiss, se distingue par ses très belles notes de pomelo, d’orange sanguine et ses tannins poudrés : un très beau vin qui a de la brillance et de l’énergie. Guide RVF, édition 2021
A 433 mètres d’altitude, les parcelles de la Croix d’En Rodrigues sont les plus hautes et les plus spectaculaires du Mas Amiel. Les vignes plongent vers la mer et la plaine du Roussillon. Elles regardent le soleil levant et mettent en valeur le caractère et la fraicheur des granits. Un terroir (2,5 hectares) planté en 1962, selon les courbes de niveaux.
Vinification en cuve inox de 50 hl. Grenache et lladoner pelut sont vinifiés ensemble. Élevage en cuve béton jusqu’à la mise en bouteille.
Dégusté le 14 avril: vin déstabilisant parce qu'il s'attaque frontalement à notre référentiel: on s'attend, consciemment ou inconsciemment, à un vin construit sur la rondeur et la puissance. Patatras ! Pas du tout, c'est tout le contraire. La combinaison entre le millésime, l'altitude, la géologie et la patte du vinificateur engendrent un vin à 13% (c'est peu pour le cépage grenache). C'est minéral en diable, sans la moindre perception d'alcool. Surtout ne pas comparer aux vins doux naturels (VDN) élaborés par le Domaine. Ce vin-ci est cérébral, là où les VDN jouent la carte de la sensualité.
Re-dégusté le 15 avril: il restait juste assez de vin dans la bouteille pour une dégustation supplémentaire. Ce n'est pas du tout typique de ce que l'on trouve habituellement en Roussillon, mais c'est franchement impressionnant, dans le genre "jus de caillou". Oubliez le fruit, ici vous goûtez directement la terre.